Une Réponse Pastorale à la Pandémie de la COVID-19

Informations récentes sur la pandémie
Cultes et prières pendant la Pandémie
Publié le 17 juin 2020
Publié le 17 juin 2020
Port des masques, lavement des mains et distanciation physique adéquate
De nombreux pays dans le monde continuent de constater une baisse générale du nombre de nouvelles infections à coronavirus. Cependant, les pays de l’hémisphère sud connaissent maintenant une augmentation générale du nombre de nouvelles infections à coronavirus ainsi que de nouveaux cas de COVID-19 et du nombre général de prévalence de COVID-19, car le taux de transmission dans de nombreux endroits dépasse la vitesse de rétablissement. Plus cette pandémie dure, plus la pression exercée sur les divers gouvernements pour répondre à d’autres défis est forte, les plus importants étant les défis économiques. Le fait que les gouvernements aient à faire face à ces multiples défis qui requièrent leur attention signifie que les gouvernements vont se retrouver entrain de prioriser de moins en moins les besoins de santé publique par rapport aux besoins économiques. Peu de gouvernements adopteront une approche équilibrée qui priorise et intègre les deux au même niveau.
La fausse dichotomie entre la santé publique et l’économie constituera une part croissante du discours politique au fur et à mesure que cette pandémie durera. La profonde polarisation politique aux États-Unis qui continue d’être présente même en temps de crise se reflète dans les décisions hâtives de nombreux États de rouvrir l’économie trop tôt et sans mettre en place de mesures appropriées de maîtrise de la pandémie. Au Canada, où la polarisation politique est généralement mise de côté en temps de crise, nous avons constaté une meilleure gestion de cette pandémie par les dirigeants fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux. Il a été difficile de dire au Canada quel chef est de quelle persuasion politique. Cependant, à mesure que cette pandémie se prolongera, les couleurs politiques de nos dirigeants apparaîtront et les décisions seront prises en fonction davantage des programmes politiques que des besoins de santé de la population en ces temps de pandémie.
Les chefs de gouvernement ne sont pas les seuls à connaître une fatigue pandémique. Le public est de plus en plus las au fur et à mesure que cette pandémie perdure, et c’est un sentiment normal. Cependant, nous devons nous rappeler que même si les cas de COVID-19 diminuent, un manque de vigilance de la part des gouvernements et du public a des conséquences potentiellement dangereuses. Alors que les gouvernements manquent de liquidités et se concentrent sur le redémarrage de leurs économies respectives en difficulté, le public manque de patience en raison de son confinement dans les maisons en plus d’autres défis auxquels il fait face. Le public est impatient de retrouver sa liberté perdue, de se déplacer et de socialiser avec les autres. Cela conduit à des attitudes négligentes de plus en plus préoccupantes, qui à leur tour expliquent au moins en partie l’augmentation des nouveaux cas dans certaines juridictions aux États-Unis, au Canada, et à travers le monde.
Le rétablissement après une pandémie nécessite un partenariat et une collaboration solides entre les gouvernements, les autorités sanitaires, les chercheurs et le public. Le rôle du public est d’une importance capitale. Le public joue le rôle le plus important dans la lutte contre une pandémie, comme nous l’avons appris d’autres pandémies, notamment avec la récente pandémie d’Ebola. Le rôle du public est souvent d’aider au freinage ou à l’arrêt de la transmission en adoptant des mesures, des actions et des comportements clés. Dans le cas de cette pandémie de COVID-19, nous devons continuer à pratiquer une saine distanciation physique de 2 mètres au moins, à pratiquer une hygiène rigoureuse (par exemple se laver et désinfecter les mains correctement et régulièrement) et à porter des masques faciaux en présence d’autres personnes.
Le port de masques faciaux prend de plus en plus d’importance avec les mesures de déconfinement qui nous incitent à nous adonner à des activités qui nous mettent en proximité des autres et du fait de la fatigue pandémique qui nous amène à être moins vigilants. Porter un masque facial, continuer à maintenir une saine distanciation physique avec les autres, et se laver et se désinfecter régulièrement les mains sont des actes simples qui sauvent. Ces actes simples sont notre contribution à la lutte contre cette pandémie. Sans ces actes, la lutte contre cette pandémie sera beaucoup plus longue. Avec ces actes, la lutte sera certes difficile, mais plus courte et avec des résultats bénéfiques pour tous.
Pasteur Ali Tote
Publié le 26 Mars 2020
Entretien Radio du Pasteur Ali Tote – Pandémie de la COVID-19
Publié le 25 Mars 2020
Maintenir notre santé et notre bien-être en période de pandémie
Par ces temps de pandémie qui nous interpellent à vivre dans le confinement de nos maisons, nous vivons des graves perturbations a notre traintrain quotidien qui affecte sérieusement nos vies et notre mode de vie. Beaucoup de personnes travaillent maintenant à domicile et les retraités ont abandonné leurs activités de loisirs en dehors de leurs domiciles. Les enfants ne vont pas à l’école, et nous nous demandons ce que nous pouvons faire pour être sains d’esprit, et pour ainsi dire maintenir notre santé et notre bien-être.
En ces temps de pandémie, nous devons recourir à la créativité que Dieu nous a donnée pour tirer le meilleur parti de ces temps inhabituels. Bien sûr, nous sommes préoccupés par un certain nombre de choses, de l’emploi à l’épargne-retraite, de notre santé en toute sécurité à celle de nos proches, de la gestion de la nouvelle réalité perturbatrice à la question de savoir ce que l’avenir nous réserve et si ou quand les choses vont revenir. À la normale. En tout, nous nous tournons vers Dieu dans la prière, mais aussi, n’oublions pas, dans l’action de grâce.
Confinés dans nos maisons presque toute la journée, nos pensées peuvent errer à l’infini, nos esprits peuvent s’enliser dans des scénarios catastrophiques alors que nous regardons paresseusement heure après heure les nouvelles cycliques et déprimantes de la pandémie. Nos corps sédentaires sont par conséquent affectés alors que nous absorbons la négativité sans fin des nouvelles. Notre santé que ce soit mentale ou physique est affectées en ces temps difficiles. Avec le mode de vie sédentaire imposé par le confinement physique nécessaire en ces temps de pandémie, nous pouvons nous retrouver en train de prendre facilement du poids et de devenir de plus en plus impatients, négatifs et déprimés.
Par conséquent, nous devons nous faire des choses qui donnent égaient, qui nous font plaisir, qui nous donnent de l’espoir, qui améliorent notre santé mentale, physique, émotionnelle et spirituelle. Il est important de créer une routine quotidienne comprenant des heures de repas fixes au lieu de grignoter à longueur de journée. Il est essentiel de maintenir une routine aussi proche de ce que nous faisons habituellement, dans l’espace limité de nos maisons. Étant donné que nous ne sommes peut-être pas aussi mobiles physiquement que d’habitude, nous devons manger de plus petites portions de nourriture. S’engager dans des exercices physiques tels que marcher dans l’espace limité que nous avons, s’étirer, faire des pompes et soulever des poids si cela est indiqué, et utiliser des jeux électroniques ou vidéo tels que Nintendo Wii ou Microsoft Kinect, etc. Ce qui est clair, c’est que nous ne devons pas passer toute la journée sur le canapé.
Bien qu’il soit important de suivre l’actualité, nous devons éviter de regarder des cycles d’information sans fin sur la pandémie. Cela déforme notre vision de la réalité et réduit notre capacité à avoir une vue panoramique et globale de la réalité. Trouvez des choses qui vous font oublier la pandémie. En ces temps difficiles, il est important de trouver des choses qui vous revigorent et de s’y engager. Il peut s’agir de faire le tricotage, la lecture, la cuisine, l’écriture, la pâtisserie, de jouer à des jeux tels que le scrabble, des puzzles, de travailler sur ce projet que nous avons toujours souhaité terminer, d’essayer de nouvelles choses, de nouvelles recettes, etc. Toutes ces choses soulèveront notre l’esprit vers le haut. N’oublions pas de nourrir votre relation avec les autres.
La connexion avec les autres, en particulier les personnes de notre cercle qui peuvent être vulnérables, est absolument nécessaire. Utilisons le téléphone et les médias sociaux pour tendre la main et interagir avec les autres. Engageons-nous dans des activités stimulantes telles que la lecture des Sainte Ecritures, la prière et le partage de la foi avec d’autres personnes par téléphone, FaceTime, Zoom, Webex et d’autres plateformes de médias sociaux. Tendons la main les uns aux autres de cette manière pour surmonter les défis de l’isolement et du confinement.
Efforçons-nous à maintenir une bonne santé grâce à une alimentation saine, à des exercices quotidiens, à des activités qui nous donnent la vie et à la connexion avec d’autres personnes. Centrons-nous sur les Écritures, comptant sur Dieu, la source de tout espoir qui est à nos côtés pour nous soutenir dans notre voyage à travers cette pandémie afin que nous puissions être remplis d’un but, de paix et d’espoir au milieu des nombreux défis face à nous.
Pasteur Ali Tote
Publié le 24 mars 2020
Lutter contre la pandémie avec la distanciation physique et non la distanciation sociale
Lorsque AOL Instant Messenger a été lancé en 1997, nous étions loin d’imaginer que ce serait le début d’une révolution historite qui ferait des médias sociaux une plateforme qui affecterait de façons profonde notre mode de communication interpersonnelles, de groupes, de communautés, et de société. Yahoo Messenger et MSN Messenger ont rapidement suivi en 1999 et Windows Messenger a rejoint cette transformation socio-historique en 2001. Cette transformation progressive de la façon dont nous communiquons les uns avec les autres s’est produite à un moment critique de ma vie personnelle. Je venais de m’installer au Canada dans la deuxième moitié des année 1990 et l’émergence de ces nouveaux médias a permis de réduire considérablement les factures de téléphone autrement très coûteuses. J’avais besoin d’être en contact avec des membres de ma famille, des amis, et surtout avec ma petite amie avec qui j’avais du mal à maintenir une relation longue distance en raison du coût élevé des appels téléphoniques. Ces différents moyens de communications par Messenger à l’époque nous ont aidés à surmonter l’épreuve de la distance physique et à nous rapprocher sentimentalement et émotionnellement, ce qui a permis à notre amour de croître. Nous nous sommes finalement fiancés et nous nous sommes mariés plus tard, grâce à l’utilisation des médias sociaux. Les médias sociaux nous ont rapprochés en catalysant notre amour l’un pour l’autre.
Les médias sociaux de la fin des années 1990 et du début des années 2000 semblent vieillis par rapport à la sophistication des médias sociaux d’aujourd’hui. Des centaines, voire des milliers de personnes sont capables de se connecter instantanément les unes aux autres à travers de nouvelles plateformes de médias sociaux telles que Facebook, Twitter, les SMS des téléphones intelligents autrement appelés smartphone, Youtube, Instagram, Pinterest, WhatsApp, Tumblr, Google+, Zoom, Webex, FaceTime, etc. Les cours et programmes universitaires sont dispensés à l’aide d’outils sophistiqués d’engagement et d’interaction dans les médias sociaux. Les politiciens en font un excellent usage pour se connecter avec les citoyens. Les examens et les procédures médicales sont effectués grâce aux meilleurs outils des médias et des réseaux sociaux. Les familles peuvent en l’occurrence assister à distance à la procédure chirurgicale d’un membre de la famille et ladite procédure peut être faite par un chirurgien a des milliers de kilomètres du patient.
Pour beaucoup de méfaits qu’une mauvaise utilisation des médias sociaux engendre, nous avons un nombre beaucoup plus grand d’avantages démontrant comment une bonne utilisation des médias sociaux a enrichi notre vie de tous les jours et sur tous les plans. Les médias sociaux ont contribué à rapprocher les gens et les communautés, les sociétés, les pays, et les continents. Les médias sociaux ont réduit toutes sortes d’obstacles, dont le moindre n’est pas physique. Les médias sociaux ont accru notre capacité à socialiser. Les médias sociaux ont également accru la diversité des modes de socialisation. Les médias sociaux ont franchi des frontières culturelles, raciales et géographiques. Les médias sociaux ont effectivement réduit les distances physiques entre les personnes et les communautés.
Alors que nous vivons à l’âge d’or des médias sociaux, pourquoi utilisons-nous l’expression distanciation sociale dans notre combat contre la pandémie de COVID-19? Il est clair que nous devons rester nous éloigner des autres et nous isoler dans le but de ralentir l’évolution de la pandémie de la COVID-19. Nous devons tous nous assurer que nous respectons tous les mesures de lutte contre la pandémie en nous éloignant physiquement des autres. Ce n’est pas la distanciation sociale! C’est de l’éloignement physique! C’est la distanciation physique ! Nous ne devons pas nous isoler socialement des autres, bien au contraire! Nous devons nous isoler physiquement des autres non seulement pour nous protéger, mais aussi pour assurer la sécurité des autres.
Alors que nous nous éloignons physiquement les uns des autres, c’est maintenant le moment où plus que jamais, nous devons nous engager socialement les uns les autres, et non nous éloigner socialement les uns des autres. Nous devons nous assurer qu’au fur et à mesure que nous nous isolons physiquement les uns des autres, qu’en même temps nous utilisons tous ces outils de médias sociaux en commençant par le téléphone, pour appeler, faire des appels vidéo, envoyer des textos, envoyer des messages et socialiser davantage avec les autres pendant cette pandémie. Nous sommes appelés à ne pas nous distancer socialement des autres, mais à nous engager socialement tout en maintenant une saine distanciation physique d’au moins deux mètres.
Le fait de ne pas faire la différence entre l’éloignement physique et l’éloignement social peut avoir des conséquences irréparables sur notre tissu social pendant cette pandémie de la COVID-19. Nous avons de nombreux exemples dans la Bible où des personnes malades étaient non seulement physiquement abandonnées et isolées par leurs communautés, mais aussi en étaient aussi socialement coupées. En tendant la main aux personnes marginalisées et rejetées comme dans le cas du jeune homme né aveugle dans Jean 9: 1-41, ou de la Samaritaine dans Jean 4: 4-42, Jésus nous montre comment accueillir les autres avec amour est primordial et nécessaire si nous voulons apporter guérison, inclusion, et intégrité aux personnes vulnérables, aux exclus, aux personnes rejetées, et, finalement, à la communauté.
Encourageons les autres, y compris les médias et les autorités, à revoir leur langage sur la distanciation et à souligner que ce qui est nécessaire, c’est la distanciation physique et l’engagement social. Les deux actions sont nécessaires pour lutter avec succès contre cette pandémie. Nous devons pratiquer l’éloignement ou la distanciation physique qui assure notre santé, tout en nous engageant socialement les uns les autres pour le soutien émotionnel, moral, spirituel et social nécessaire pour freiner avec succès cette pandémie.
Pasteur Ali Tote
Publié le 23 mars 2020
Adorer de nouvelles façons: le mystère du corps du Christ
Presque toutes les églises et de toutes les confessions Chrétiennes à travers le Canada ont décidé de fermer leurs sanctuaires pour le culte à partir du 22 mars 2020. Les évêques de l’Église évangélique luthérienne du Canada ont publié une lettre conjointe encourageant les congrégations à suspendre le culte public comme mesure extraordinaire pour aider à ralentir la pandémie. Cette lettre a été reçue positivement par tous les pasteurs et les congrégations. La suspension du culte public ne signifie pour autant pas que le peuple de Dieu n’adore plus, ne loue plus, ne prie plus, ou ne sert plus ni Dieu ni le prochain.
Les congrégations sont entrain de redécouvrir et de façon plus profonde la définition primaire et l’essence de ce que signifie être une congrégation, ou le corps du Christ. Le corps du Christ et la congrégation ne sont pas principalement définis physiquement. Ils sont le corps qui s’identifie au Christ, appartient à Dieu et est dirigé par le Saint-Esprit. Le rassemblement physique renforce certainement ce sentiment inné du sens de communauté et d’appartenance.
Cependant, l’église est avant tout le peuple, peu importe où il se trouve. En ces temps de pandémie, l’église se reconnecte avec le rassemblement en esprit mais pas physiquement, en se rassemblant digitalement ou à distance en utilisant des moyens tels qu’internet, le téléphone et d’autres médias pour adorer, étudier, partager la parole et voler au secours les uns aux autres. Soyons fidèles et connectons-nous intentionnellement avec Dieu et les uns avec les autres en ces temps de pandémie. Prions pour tous ceux qui sont touchés par cette pandémie, en particulier les personnes gravement malades, les professionnels de la santé, les secouristes, les familles qui ont perdu des êtres chers, les dirigeants de tous les niveaux de gouvernement, les habitants des pays en développement déjà moins équipés pour faire face à tout type de pandémie.
Continuons à nous rassembler en tant que communauté d’adoration pour élever nos voix vers Dieu dans la prière, et pour recevoir l’espérance de l’Évangile qui nous fortifiera tout au long de cette pandémie.
Pasteur Ali Tote
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